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Qu’est ce que la cellulite :

C’est une augmentation de la masse de graisse sous la peau (hypoderme)

Ce phénomène est souvent associé à une rétention d’eau et à une fibrose autour des cellules graisseuses (adipocytes) 

Elle se distingue de la graisse profonde, plus proche des muscles; appelée  « stétomérie ». C’est sur cette graisse profonde qu’on retire quand on pratique la liposuccion, qui améliore davantage le volume que l’aspect de la peau. On peut avoir ainsi de la cellulite sans être grosse et même en étant parfaitement mince.

On a découvert récemment que la graisse de la cellulite est très différente de celle de l’obésité : elle résiste notamment à la plupart des traitements habituels; aux régimes alimentaires et aux exercices physiques

D’ailleurs, la plupart des femmes ont fait l’expérience de cette résistance de la cellulite aux divers traitements.

Aspect de la cellulite :

La cellulite est une graisse « compactée », juste sous la peau, emprisonnée par les phénomènes de rétention d’eau et de fibrose autour des cellules graisseuses

Le plus souvent, on constate un aspect de la peau d’orange, spontanée, ou lors du pincement cutanée

Répartition et localisation de la cellulite :

Les deux localisations les plus fréquente sont la face externe de la cuisse (culotte de cheval) et la face interne des genoux.

Plus rarement, on peut les trouver au mollet, au ventre et au bras

4 – Classification :

Il n’y a pas UNE mais DES cellulites

On distingue TROIS types de cellulite

Cette distinction est importante puisqu’elle impliquera des traitements différents

1 – Cellulite infiltrée ou cellulite  hydrolipodystrophie

Lorsque la composante rétention d’eau est prédominante, lié à une mauvaise circulation veineuse et lymphatique

2 – Cellulite adipeuse, ou cellulite lipotrystrophie

Lorsque la composante graisseuse est prédominante

Adipose est le processus de stockage des graisses par l’augmentation du volume et du nombre des adipocytes (cellules graisseuses) sous la peau

3 – Cellulite fibreuse ou cellulite fibrolipodystrophie

Lorsque la composante fibreuse est prédominante, le volume de l’hypoderme est augmenté

Elle est évidente à la palpation : la cellulite est durcie, indurée du fait de la perte de souplesse des fibres de collagènes qui entourent les adipocytes.

Une cellulite mixte associant deux des trois facteurs précédents est fréquemment observée

4- Cas particulier de la cellulite héréditaire

Les femmes dont la mère ou la grande mère ont eu des jambes déformées par la cellulite. Cette prédisposition génétique est lié à l’altération d’une enzyme qui se trouve dans les cellules graisseuses : la lipoprotéine lipase

C’est l’injustice individuelle que l’on retrouve dans tous les systèmes biologiques.

Chacune de ces formes de cellulites doit bénéficier d’un traitement spécifique agissant sur chacune des trois mécanismes 

Par exemple, la liposucccion donc tout le monde connaît le principe, sera réservée aux seules cellulites adipeuses, les drainages aux cellulites infiltrées, et les massages avec « palpé roulé » aux cellulites fibreuses.

Mécanisme de formation de la cellulite

1-Origine de la cellulite :

Lorsque nous consommons des matières grasses, des sucres en excès par rapport à nos besoins, nous stockons automatiquement ces surplus dans la couche graisseuse sous-cutanée.

C’est le même mécanisme que l’on retrouve dans l’obésité.

Là où le mécanisme diffère de la simple obésité, dans la formation de la cellulite, c’est il va s’associer deux autres phénomènes : la rétention d’eau et la fibrose.

Lorsque que les amas graisseux sous cutanée, contenant les adipocytes, vont grossir formant une cellulite adipeuse, de l’eau va s’infiltrer entre les cellules graisseuses donnant une cellulite infiltrée ; au fil du temps, un autre phénomène, la fibrose va se produire autour des adipocytes, emprisonnant ainsi les cellules graisseuses devenant ainsi la cellulite fibreuse

2-Que signifie la fibrose

Elle est évidente à la palpation : la cellulite est durcie, indurée du fait de la perte de souplesse des fibres de collagènes qui entourent les adipocytes

La fibrose vient d’une modification des fibres collagènes qui entourent les cellules graisseuses.

A l’état normal, ces fibres de collages, qui assurent la jonction entre les cellules et les amas de cellules, sont souples

Progressivement au fil des ans, les fibres de collagènes se modifient,  il se produit un phénomène : la « glycation du collagène », c’est-à-dire la combinaison des fibres de collagènes avec des molécules de glucose. Cette combinaison donne naissance à de nouvelles molécules de collagènes rigidifiées, créant une fibrose qui va entourer la graisse de la cellulite et la rendre « compactée » et difficile à déloger.

Cette fibrose, caractéristique de la cellulite et visible en microscope électronique, est absente chez l’obèse.

Une observation s’impose : ce n’est pas le sucre en lui-même constitue un danger, c’est l’excès de sucre qui est préjudiciable

Le sucre que nous consommons est métabolisé, en partie par le foie, en partie par le cerveau, et la plus grande partie est consommée par nos muscles. Manger du sucre est sans danger si l’on pratique des activités physiques pour « brûler » le sucre. Si non, l’excédent est mal métabolisé par l’organisme, favorisant la « glycation du collagène » et conduit progressivement au phénomène de cellulite fibreuse.

3-Les facteurs favorisants la formation de la cellulite

A- La rétention d’eau :

  • Mauvaise circulation veineuse : elle correspond à des sensation de jambes lourdes, gonflées, à l’apparition de varices ou des varicosités sur les jambes.
  •  Mauvaise circulation lymphatique : elle traduit par les pied et les chevilles, parfois jusqu’aux orteils
  • Déséquilibre hormonal– la cause la plus fréquente de l’augmentation de perméabilité des vaisseaux est liée à un déséquilibre hormonal entre oestrogènes et progestérone. Quand la quantité d’oestrogènes est excessive par rapport à celle de progestérone dans le sang, les vaisseaux deviennent  trop perméables, d’où la sensation de gonflement, de congestion et de rétention d’eau
  • L’alimentation moderne : aliment éponge (voir plus loin) ; certaines substances comme du sel , du sucre ou des grosses protéines (des peptides) sont incomplètement digérées dans le tube digestif, elles se retrouvent dans les tissus interstitiels où elles exercent un effet « éponge » et retiennent l’eau.

Tous les produits excessivement salés peuvent se comporter commes des aliments  éponges : pains salés, pizzas, poissons fumées, fromages cuits, les suces, plats préparée, condiments, biscuits, cacahuètes, boissons gageuses, charcuteries…

B- Mauvaise alimentation voir étude sur l’alimentation

C – Influence du stress

Le stress se définit comme un ensemble de réactions biologiques et psychologiques qui se déclenchent dans notre organisme quand celui ci doit faire face à une agression soudaine, imprévisible.

Le stress aigu est une peur soudaine, créée par un choc (agression physique, témoin de scènes violentes : viol, par exemple….  ou accident de voiture,….. ) 

le stresse aigu a tendance à stimuler le lipolyse, c’est-à-dire la fonte des graisses, mais ce phénomène s’observe en général sur une courte durée.

Au contraire, le stresse chronique (sentiment de frustration, d’injustice, de rancoeur…) favorise la lipogénèse, c’est-à-dire le stockage des graisses.

Vous venez de vous familiariser avec les différentes formes de la cellulite, comprendre leur formation ainsi que des facteurs favorisants leur apparition 

Nous allons vous proposer ci-après les traitements modernes contre les cellulites, basant sur les dernières découvertes de la médecine.

La cellulite touche actuellement 2 femmes sur 3, même les femmes minces sont touchées : elles sont fines du visage, des épaules, du buste, mais stockent l’eau et les graisses en dessous de la tailles

Aujourd’hui, on sait que la cellulite n’a rien à voir avec l’obésité

La lutte contre la cellulite, combat difficile

Les personnes, une fois leurs kilos superflu disparus, leur poids stabilisé, se plaignent, encore et toujours que les dépôts graisseux disgracieux, car mal placés, (sur leur hanche, leur cuisse, leur ventre…) qu’on désigne sur le terme de « cellulite », demeurent et leur font « souffrir »

Nous avons conçu cette petite étude sur LA CELLULITE à l’intention de nos patientes pour leur expliquer ce qu’est la cellulite, leur faire comprendre l’origine et les mécanismes de la formation des cellulites, pour, enfin leur venir en aide en proposant des traitements appropriés à chaque type de cellulitte

Car depuis ces 10 dernières années, les recherches médicales ont fait d’énormes progrès dans ce domaine si particulier, si difficile, permettant de déboucher sur des méthodes efficaces pour améliorer leur situation.

Gardons à l’esprit une vérité ; vouloir  se débarrasser totalement et définitivement de sa cellulite est illusoire ; la réduire et éviter qu’elle se reforme est possible, c’est souvent une question de résolution, de connaissance et de méthode 

Ce sera un combat au quotidien en respectant les règles d’hygiène de vie (alimentation saine, activité physique régulière) , et …….rester zen)

LES TRAITEMENTS DES CELLULITES

A- Principes

Le traitement contre la cellulite est centré sur la lutte contre les facteurs favorisants l’apparition de la cellulite.

Il est basé sur les médecines naturelles

1°) Lutte contre la rétention d’eau

  • Mésothérapie : Technique inventée en 1952 par un médecin français, docteur Michel Pistor. Il s’agit des injections sous-cutanées des produits ayant une action sur la cellulite : action sur la circulation veineuse et lymphatique, action anti-oedèmateuse, action lypolytique, action défribosante
  • Phytothérapie : ce sont des plantes drainantes : les flavoinoides, et l’artichaud, pilosèle, orthosiphon
  • Vitaminothérapie : vitamines E, P, C, et B6, qui sont des protecteurs vasculaires et des anti-oxydant cellulaires
  • Oligothérapie : Zinc et sélénium
  • Crèmes amincissantes
  • Physiothérapie :, drainage lymphatique, éléctrothérapie
  • Thalassopthérapie ou cure thermale
  • Gymnastique vasculaire active : Fast-Gym – voir les 4 mouvements à faire en 8 minutes par jour

2°) Lutte contre la fibrose

  • Massages en palpé roulé – Cellu M6
  • Centella asiatica : plante qui pousse dans les forêts de Madagascar, est l’une des plus passionnantes plantes (appelé aussi hydrocotyle), en plus de son action sur la perméabilité capillaire, elle est la seule plante sui se soit révélée capable d’augnenter la synthèse des fibres de collagènes dans la peau et dans la ^paroi des veines, c’est pourquoi, elle fut utilisée sous forme de crème cicatrisante.Mais ces principes actifs ce sont présents que si elle est cueillie à l’état sauvage

3°) Lutte contre stress

  • Acupuncture
  • Auriculothérapie
  • Phythothérapie
  • Homéopathie

4°) Alimentation saine –  Voir nos conseils pratiques en nutrition

B- Traitement spécifiques suivant le type de cellulites

1- Cellulite infiltrée, à rétention d’eau

-Alimentation :

  • Supprimer totalement les sucres blancs raffinés( biscottes, pains blancs, pains de mies, vienoiseries)
  • Diminuer les plats préparés industrialisés
  • Diminuer les aliments de conserves
  • Limiter les produits contenant de la caséine ( lait, yahourt fromage blanc…)
  • Favoriser les légumineuses ( lentilles, haricots blancs..) et le riz complet 
  • Favoriser la consommation des fruits rouges (vitamine P) et d’aliments riches en vitamines E

Activité physique :

  • Gymnastique vasculaire actice : Gym-Fast
  • Bicyclette aquatique

Crème : à base  de : 

  • vigne rouge
  • Ginko bilboba
  • Ruscus
  • Citroflavonoide
  • Maron d’inde
  • Aigremoine
  • Hamanélis.

Kinésithérapie – Instituts de beautés : 

  • Drainage lymphatique manuel
  • Pressothérappie
  • Cellu M6
  • Electrothérapie

La mésothérapie : injections de substances drainantes

2 – Cellulite adipeuse

Alimentation :

  • Diminuer la quantité global de calories
  • Diminuer les graisses cuites
  • Diminuer les sucres industriels (sacharose)y compris les faux sucres et les produits « light »
  • Privilégier les aliments riches en vitamines et minéraux : fruits, fruits de mer, crudités, noix, amandes et noisettes.
  • Privilégier les protéines de haute valeur biologique ( viande , poissons, oeufs

Activité physique :

  • Seule une activité sportive d’endurance est capable d’avoir une action sur les adipocytes ( sports de montagne, randonnées, cyclismes)
  • La marche,1 heure par jour

Crème : à base  de : 

  • Caféine
  • Géranium
  • Algues marines
  • Allium sativum
  • Forskoline
  • Garcinia cambodgia
  • Hortonia

Kinésithérapie – Instituts de beautés : 

  • Cellu M6
  • Ultrasons
  • Onde électromagnétiques 

La mésothérapie : injections de substances drainantes et lypolitiques

Liposuccion : ce sera la seule forme de cellulite où nous proposons éventuellement la liposuccion.

C’est une technique chirurgicale qui a fait ses preuves et peut améliorer la silhouette lorsque l’indication est bien posée ( cellulite adipeuse, bonne tonicité musculaire et cutanée.

3- Cellulite fibreuse

C’est la forme la plus difficile à traiter

Elle bénéficie néanmoins de principes actifs récemment découverts

Alimentation :

  • Supprimer les sucres industriels
  • Méfier des additifs glucidiques dans les plats préparés
  • Le soir supprimer tous les sucres( lents et rapides)
  • Favoriser la consommation des fruits tels que ananas, les papayes
  • Favoriser la consommation des légumineuses ; lentilles, haricots blancs

Activité physique :

  • Gymnastique des fessiers

Crème : à base  de : 

  • Centella asiatica
  • Pépins de raisins : OPC, Oligo mères procianidoloques
  • Baccharis, plante d’origine d’Amazonie. Récemment, une nouvelle propriété a été découverte par le Professeur Lafontan : l’inhibition de la sécrétion des métalloprotéases par les cellules graisseuses

Les crèmes doivent être appliquées en même temps qu’un massage de type palpé-roulé, en cherchant à assouplir au maximum la peau et le tissu-sous-cutanée indurée

Kinésithérapie – Instituts de beautés : 

  • Cellu M6
  • Massages défribosants en palpé-roulé

Traitement médicaux :

Les nouvelles molécules qui peuvent limiter l’entrée du sucre dans les cellules graisseuses, réduisant ainsi le phénomène de  glycation du cillagène

Il s’agit  de la :

  • Glyconolactone, extrait du mais
  • Spingosine
  • Extraits de pois

La mésothérapie : injections de substances débribribrosantes

Quelques mots sur la mésothérapie

Technique inventée en 1952 par un médecin français, docteur Michel Pistor. Il s’agit des injections sous-cutannées des produits ayant une action sur la cellulite : action sur la circulation veineuse et lymphatique, action anti-oedèmateuse, action lypolytique, action défribosante

Dernière découverte dans le traitement de cellulite localisée :

la phosphatidylcholine pour la mésothérapie

La phosphatidylcholine, molécule extraite de la lécithine de soja d’origine végétale, est non commercialisée en France pour le moment, bien qu’utilisée aux USA et agréée par la Federal Drug of Administration (FDA). 

Mécanisme d’action :

La phosphatidylcholine est un phosphoglycéride (phospholipide dérivé du glycrérol) qui se trouve en abondance dans la majorité des membranes cellulaires. Elle augmenterait la perméabilité de la membrane de l’adipocyte et favoriserait la diminution de la graisse

Elle aurait un grand pouvoir émulsifiant, ce qui convertirait les adipocytes solides en une solution oléo-acqueuse fluide, plus facile à métaboliser. La proportion d’eau dans les adipocytes (de 10 à 30%) n’interviendrait en rien dans la réaction émulsifiante de la phosphatidylcholine. 

La phosphatidygglcholine présenterait ainsi d’excellents résultats en cas de graisse localisée, difficile à éliminer par un régime alimentaire ou des exercices physiques.

Des études sont cours et valideront donc ses effets.

On attend son autorisation administrative pour son utilisation

Contre-indications :

  • Diabète
  • Hyperthyroidie

Conclusion :

  • Le traitement est quasiment indolore, si ce n’est sur certaines zones sensibles comme la taille ou la culotte de cheval.
  • Les 3 jours suivants, la peau est douloureuse, gonflée et démange un peu. Des hématomes résorbables en 8 à 10 jours peuvent naturellement apparaître.
  • On doit boire abondamment et porter une contention pour activer la résorption de l’œdème. 

Le traitement par le phosphatidylcholine ne fonctionne quesur de petites surcharges graisseuses très localisées.

Traitement des Cellulites

par

l’électrothérapie

L’électrothérapie est un traitement médical des cellulites localisées, associant obligatoirement un cadre métabolique précis et déterminé avec, au premier plan l’équilibre hydro-sodé, des règles hygiéno-diététiques rigoureuses aux différentes étapes de la thérapeutique et une électrothérapie spécifique par voie transcutanée.

Ce traitement n’a pas pour objet principal de traiter les obésités ou les surcharges pondérales importantes. 

Par ailleurs, il ne s’agit pas d’acupuncture.

Principes et méthode

Physiologie

Des études déjà anciennes montrent que l’impédance des tissus est fonction du degré d’hydratation des secteurs extra et intracellulaires.

Des mesures de résistances électriques pratiquées dans des zoneshydro-lipodystrophiques montrent des variations importantes allant de 80 000 ohms (hanche-ventre) à 200 000, voire 300 000 ohms (zones trochantériennes). Cette résistance varie chez un même patient en fonction de son degré d’hydratation (eau  et sel).

Une diminution de l’osmolalité extracellulaire (apport sodé insuffisant et/ou fuite sodée prédominante) entraîne une hydratation intracellulaire.

Le rein se trouve dans la situation d’économiser au maximum l’excrétion de sodium. C’est la définition de l’hyperaldostéronisme secondaire. Cette situation est fréquemment rencontrée chez les patientes. Cet état est majoré, dans une proportion non négligeable de cas, par une automédication par les diurétiques.

Electrothérapie

La cellulolipolyse fait appel à l’utilisation de courants électriques unidirectionnels d’intensités faibles.

L’électrostimulation se fait in situ, dans les masses hydro-lipodystrophiques, à l’aide de fines aiguilles stériles et à usage unique de 120 à 180 mm de longueur et de faible diamètre.

La direction des aiguilles sert de vecteur unidirectionnel au courant. Ces aiguilles placées par paires de part et d’autre des zones à traiter.

Elles sont implantées parallèlement à la surface cutanée sur toute leur longueur (jonction derme-hypoderme) et sont reliées à un générateur paramétré.

Celui-ci va entretenir en permanence, pendant un temps déterminé, une différence de potentiel entre les deux pôles que représentent les aiguilles (cathode et anode).

Les électrodes ainsi implantées permettent au courant d’accéder directement aux tissus. La puissance et l’intensité des signaux électriques ainsi délivrés, ne sont fonction que de la résistance ohmique des tissus traités, d’où l’importance de l’équilibre hydro sodé.

L’appareil d’électrothérapie utilisé est un générateur paramétré de courants basses fréquences à sorties multiples. Un programmateur numérique permet d’entretenir en permanence sur chacune des six sorties une différence de potentiel entre les deux pôles que représentent les aiguilles, et ce, à fréquence, intensité et durée déterminées.

Mode d’action

Effet joule et effet anti-inflammatoire

Tout passage de courant entraîne une élévation de la chaleur locale qui entrave le métabolisme cellulaire ; la mise en place, le maintien d’électrodes en sous-cutané, le passage de courant provoquent un phénomène inflammatoire et induisent une réaction anti-inflammatoire. Ces deux effets entraînent une hyperémie, et ceci d’autant que l’électrothérapie basse fréquence stimule les nervi et vasa-vasorum.

L’ensemble de ces phénomènes améliore très nettement la microcirculation locale.

Dépolarisation cellulaire

La différence de potentiel va entraîner des modifications des polarités membranaires, jouant ainsi sur la perméabilité cellulaire. L’ hyper activité cellulaire de lutte contre l’inversion des polarités créées va être consommatrice d’énergie au niveau cellulaire et donc augmenter le catabolisme local. De plus, la stimulation électrique des terminaisons du système nerveux végétatif sympathique augmente l’AMP cyclique intra-adipocytaire, majorant ainsi l’hydrolyse des triglycérides.

Tout passage de courant dans un milieu que l’on espère le plus ionique et le plus hydraté possible entraîne une électrolyse (hydrolyse) ;

Celle-ci jouerait un rôle direct dans la dépolymérisation des protéoglycans, constituants membranaires dont on sait qu’ils sont riches en eau (90%) et dont le rôle dans les échanges transmembranaires s’impose de plus en plus.

Effet mécanique

Le passage du curant entraîne des contractions rythmées des fibrilles du tissu conjonctif sous-cutané qui sont à la base de l’amélioration de la qualité et de l’aspect de la peau.

Tous ces phénomènes tendent à augmenter le catabolisme local dans les zones traitées.Les produits de ce catabolisme sont repris en charge par la microcirculation réactivée et suivent  les voies métaboliques normales.

Méthode

Une consultation médicale préalable est indispensable et doit mettre en évidence

  • Les non indications à la technique
  • trouble important de l’image corporelle,
  • obsession des mensurations idéales chez des patientes ayant souvent tenté de nombreuses techniques et chez qui il est plus raisonnable de s’abstenir de tout soin supplémentaire,
  • obésité franche
  • Les contre-indications
  • Pathologies cardio-vasculaires, HTA, troubles de la conduction cardiaque…
  • Maladies de système, 
  • Epilepsie…
  • Etats cutanés difficiles (plaies, eczémas, …)
  • Etats veineux catastrophiques ne permettant pas la mise en place des électrodes,
  • Allergie aux métaux
  • Patients sous anti-coagulants, etc.…

L’évaluation et la correction si besoin de l’état  hydro électrolytique  des sujets à traiter (en effet, pour qu’un courant passe, un milieu aqueux et ionisé est nécessaire).

L’évaluation des habitudes de vie et la définition des règles hygiéno-diététiques.

Pour ce faire, l’interrogatoire et l’examen clinique seront utilement complétés par des examens biologiques. A noter l’importance d’un ionogramme urinaire pratiqué sur la diurèse des 24 heures mis en regard d’un ionogramme sanguin.

La cellulolipolyse ne peut se pratiquer, nous l’avons vu, que chez une femme suffisamment hydratée et normalement sodée. Bien entendu, les règles hygiéno-diététiques normales seront expliquées aux patientes.

La cure de cellulolipolyse s’étale sur 6 à 8 semaines à raison d’une séance d’électrothérapie d’une durée de 1 heure à 1 heure 30, renouvelée tous les 7 à 10 jours environ.

Une cure comprend 6 séances ; chaque séance comprend un bilan médical

L’effet de la cure se prolonge  4 à 5 semaines environ après la fin de la dernière séance.

Des cures de consolidation ou d’entretien peuvent être effectuées. D’une façon générale, les protocoles pour les cures ultérieures sont plus courts que pour la première cure.

Technique

Chaque paire d’électrodes implantées détermine une zone.

Différentes zones peuvent être traitées simultanément.

Les localisations les plus souvent demandées sont :

  • les faces externes et postéro externe des cuisses, 
  • les hanches
  • la taille
  • les faces internes des cuisses et les faces antéro-internes du tiers inférieur des cuisses
  • les genoux.

Les repérages avant implantation d’électrodes sont faits sur une patiente debout : dans un premier temps sur un hémicorps, les points d’entrée des électrodes pouvant être pointés au crayon chirurgical. Des zones identiques et symétriques sont déterminées sur l’hémicorps controlatéral (ligne virtuelle verticale passant par l’ombilic)

La mise en place des électrodes se fait, par contre, sur une patiente allongée. Il convient d’éviter, bien entendu, de piquer dans les lacis veineux sous cutanés apparents.

Les aiguilles sont utilisées ici comme support du passage du courant, et non en fonction des points d’acupuncture ou des méridiens.

Les électrodes sont tunnélisées à partir du point d’entrée cutané sur toute leur longueur, et ce parallèlement à la surface cutanée, à une profondeur d’environ 2 à 3 mm (jonction dermo-hypodermique).

Les électrodes déterminant une zone sont  implantées parallèlement entre elles et ne doivent en aucun cas être espacées de moins de 5 cm.

La cathode étant la plus douloureuse doit être située :

  • le plus loin possible des masses tendineuses, 
  • le plus loin possible du périnée.

Résultats

1503 patientes (étude multicentrique) ont été vues en consultation. 292 patientes ont été récusées pour les raisons énoncées plus haut.

1211  patientes ont suivi le traitement.

 Dans le cadre de la consultation préliminaire, des bilans systématiques (ionogrammes sanguins et urinaires) ont été pratiqués chez 423 patientes.

L’interrogatoire médical retrouvait fréquemment des patientes suivant un régime pauvre en sodium avec un apport inférieur à 100 millimoles (6gNaCl) par jour. Beaucoup de ces patientes  pensent à tord que :

  • le sel est néfaste car il retient l’eau,
  • un apport hydrique important quotidien favorise  leur régime : »l’eau fait maigrir »

Toutes les patientes qui ont suivi un traitement ont été revues ou interrogées par les médecins qui les avaient suivies en cellulolipolyse, 4 à 10 semaines après la fin de la cure. Il a été demandé aux patientes d’évaluer les résultats obtenus après le traItement.

Evaluation des paramètres

Population :

Seules 1211 patientes ont fait l’objet d’une cure cellulolipolyse

Age :

Minimum 18 ans, maximum 70 ans

Les 31-45 ans représentent 50 % des dossiers 

Cette fourchette correspond bien à l’age où les femmes, après des grossesses et avec une vie professionnelle stabilisée, demandent un traitement esthétique.

Poids :

Extrêmes : 84 42 kg

Poids moyen : 58,2 kg

Sport :

34,6 % des consultantes pratiquent régulièrement un sport. Il peut être un appoint précieux dans le cadre de la cure, et doit être systématiquement conseillé dans le cadre d’une bonne hygiène de vie.

Régime :

87 % avaient déjà fait un ou plusieurs régimes.

19,7 % font un régime lors de la première consultation.

L’interrogatoire a permis de mettre en évidence une sous hydratation globale de cette population avec une moyenne de 0,9 litre d’eau bue par jour.

57 % des femmes disent boire 1 litre ou moins par 24 heures.

De même, 65,2 % s’alimentent peu ou pas salé. L’enquête alimentaire pratiquée systématiquement à la première consultation a montré que 89,7 % des patientes avaient des règles hygiéno-diététiques perturbées.

Traitements associés :

12,5 % avaient un traitement hormonal (hors contraception par voie orale) et 12,7 % un autre traitement.

Contraception et ménopause :

5,5 % des clientes étaient ménopausées,

43,6 % n’avaient pas de contraception,

34,6 % prenaient une contraception par voie orale,

21,8 % avaient un dispositif intra-utérin.

Résultats bruts – Adhésion au traitement

Suivi des séances :

69,5 % des patientes ont effectivement suivi les 6 séances préconisées. Ce taux atteint 91 % si l’on prend en compte 5 ou 6 séances.  Seulement 0,8 % ont arrêté après 1 ou 2 séances.

La méthode est peu agressive, bien tolérée, les patientes sont convaincues et motivées ; ceci est probablement renforcé par la constatation précoce de résultats et u bon suivi médical. Il nous paraît fondamental d’être vigilant sur les conditions d’application de la technique : locaux, appareillage, personnel expérimenté.

22,3 % des patientes ont fait une pause au cours de la cure (pause préconisée car rupture du contrat de soins, ou raisons personnelles des patientes). 70 % d’entre elles ont cependant fait les 6 séances. 12 ,5 %  ont même fait 7 ou 8 séances (pause supérieure à 1 mois).Cette pause n’a pas d’incidence sur la perte de volume, dans la mesure où les mesures hygiéno-diététiques déterminées ont été appliquées et que les 6 séances ont été effectivement faites.

Suivi de l’hydratation :

La moyenne d’hydratation avant traitement était de 0,91 par jour. Cette même moyenne monte à 1,8 l par jour au cours de la cure et est stabilisée à 1,6 l par jour 2 mois après le traitement.

Le suivi médical impose parallèlement un apport sodé satisfaisant. 58 % des patientes ont  reçu entre 1 et 3 grammes de sel quotidiennement (à rapprocher des 65,2 % qui mangeaient peu ou pas salé avant la 1ère consultation).

Perte en poids

Une perte en poids significative (jusqu’à 6 kg pour l’une d’entre elles) n’est retrouvée que chez 15,7 % des patientes. La perte moyenne de poids a été de 1,7 kg.

Perte en cm au niveau des cuisses

La moyenne de perte en circonférence est de 4,04 cm.

Cette zone, siège électif de la cellulite, est le plus souvent traitée. Les résultats se manifestent souvent dès la deuxième séance, sont progressifs et continuent d’évoluer au-delà de la 6ème  séance. L’importance de la perte est corrélée au volume initial.

En effet, pour des circonférences supérieures 59 cm, la perte moyenne est de 4,77 cm. Par contre, pour des périmètres inférieurs 54 cm, la perte moyenne n’est que de 3,54 cm.

Les pertes en volume les plus importantes ne correspondent pas aux plus grandes pertes en poids.

62 % des patientes perdent entre 3 et 5 cm en 6 séances pour une moyenne de tour de cuisse de 57 cm, ce qui correspond à une diminution de 5,2 à 8 % du volume initial.

Perte en cm au niveau des genoux

L aperte n cm sur les genoux est de 1,86 cm en moyenne. Celle-ci est appréciable car ramenée à la taille moyenne de départ (40,5 cm), elle correspond à 4,4 % de perte sur la circonférence.

Perte en cm au niveau des hanches :

Au niveau des hanches et au niveau de la taille, il y a moins de demandes.

Cependant les résultats sont particulièrement bons, avec une moyenne de 6,39 cm en moins pour les hanches et de 5,49 cm pour la taille.

Appréciation subjective

Le critère de satisfaction des patientes est particulièrement important dans un domaine tel que la médecine esthétique.

Il a été demandé aux patientes au décours du traitement d’évaluer les résultats obtenus selon les critères suivants :

  • 0 = amélioration- pas de résultats 
  • 1 = amélioration –résultats modérés
  • 2 = amélioration sensible – bons résultats
  • 3 = nette amélioration – très bons résultats

70,2 % des femmes traitées ont été satisfaites ou très satisfaites de la cure

Il est intéressant de noter que 7,6 % des patientes suivies en cellulolipolyse avaient subi précédemment une liposuccion et demandaient une correction des résultats obtenus par la chirurgie.

61,5 % de ces patientes ont été satisfaite ou très satisfaites de ces résultats de la cellulolipolyse.

Amélioration de la peau et de l’insuffisance veineuse

A l’interrogatoire initial et à l’examen, il est retrouvé 81,8 % de problèmes veineux chez les consultantes (insuffisance veineuse, varicosités, troubles trophiques etc., …)

Après la cure, 64,3 % des patientes signalent une amélioration de la symptomatologie fonctionnelle.

66, 7 % des patientes notent pendant et au décours du traitement une amélioration de la qualité et de la texture cutanée et une diminution de l’aspect « peau d’orange »

Critère d’influence

Age : il n’influe pas sur la qualité de la réponse ;

Poids de départ : en comparant de populations de poids différents

(inférieur à 52 kg et supérieur à 6 kg), on constate pour ces dernières une perte en volume plus importante, que ce soit au niveau des cuisses ou des genoux. Cette perte n’est pas corrélée à une perte de poids.

Volume de départ :

Une circonférence élevée au départ (troubles lipodystrophiques importants) réagit d’une manière plus importante à la cellulolipolyse.

De même, plus l’installation des troubles est récente, plus la thérapeutique semble efficace .

Hydratation complémentaire et supplémentation en sel : nous avons vu que l’hydratation globale augmentait au cours de la cure. Il faut en permanence lutter contre la certitude que l’eau seule fait maigrir et que le sel retient l’eau .Ainsi 58 %  des patientes ont reçu entre 1 à 3 g de sel par jour tout au long des séances.

En comparant les 2 populations sans et avec réajustement hydro sodé, on constate chez cette dernière de meilleurs résultats, que ce soit au niveau des cuisses ou des genoux, et, là encore, indépendamment de toute perte en poids.

CONCLUSION

La technique est très bien tolérée.

La zone la plus souvent traitée est la cuisse. La cellulolipolyse entraîne une diminution évidente de la circonférence, indépendamment de la perte de poids.

Le fait de traiter les patientes sur une période d’environ 6 semaines permet une prise en charge globale.

Un bon équilibre hydro sodé optimise les résultats.

Des règles hygiéno-diététiques simples :

Suppression des graisses, diminution des hydrates de carbone permettent une réduction minime de l’apport calorique d’environ 400 calories par jour ce qui en terme de bilan sur 2 mois peut atteindre 24 000 calories (1 kg de graisse =8 000 calories)

C’est une technique non invasive, alternative à la chirurgie.

Nous estimons, sur les dossiers traités, et indépendamment des propres critères des patientes, avoir 75 %  de bons résultats, appréciés non seulement sur la perte de volume, mais aussi sur l’amélioration de l’insuffisance veineuse et de la qualité de la peau.

Nous sommes très vigilants sur le maintien des résultats. En effet avec un recul d’environ 2 ans sur les dossiers qui ont pu être suivis, nous notons peu de récidives (environ 15 %) et d’autant que les patientes ont continué d’appliquer dans une mesure raisonnable et suivi les règles hygiéno-diététiques spécifiques.

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