Quelle est la place de l’Acupuncture, thérapeutique millénaire, dans le monde moderne ?
La question est d’importance; et c’est avec beaucoup de prudence qu’il faut y répondre.
La médecine occidentale possède maintenant, et continue de développer des moyens techniques absolument prodigieux, aussi bien au point de vue diagnostic qu’au point de vue thérapeutique, mais sa faiblesse est à la mesure même de sa grandeur.
Si, dans les indications majeures, les résultats qu’elle obtient sont tout à fait remarquables, dans beaucoup d’autres indications, les moyens mis en œuvre sont beaucoup trop puissants par rapport à l’intensité et la gravité des troubles : C’est le marteau-pilon pour écraser une mouche.
Et c’est ainsi que l’on voit apparaître les effets secondaires des drogues.
Dans la mesure où la maladie est si grave qu’il soit nécessaire d’accepter ces inconvénients pour obtenir la guérison indispensable, le risque en vaut la peine, mais dans de très nombreux cas, les choses n’en sont pas là. C’est alors que l’Acupuncture intervient et prend une place de choix.
Nous n’avons été considérés que dans les cas extrêmes, mais pour beaucoup d’autres, la question se pose encore plus simplement: pourquoi ne pas tout bonnement associer Acupuncture et Médecine occidentale allopathique ?
Un cardiaque par exemple, est un sujet fragile; la médecine allopathique dispose de moyens thérapeutiques très appréciables, et le malade peut être amené à suivre un traitement au long cours. Supposons que ce cardiaque soit atteint par ailleurs d’une affection, rhumatismale par exemple; ne vaut-il pas mieux à ce moment, plutôt que de perturber un équilibre déjà précaire par des drogues agressives, lui laisser poursuivre le traitement en cours à visée cardiaque, et y associer un traitement par acupuncture pour des troubles rhumatismaux ?
Un vieillard est particulièrement sensible aux médicaments, un sujet allergique les tolère très mal : dans la mesure où le trouble qu’il présente est curable par l’acupuncture, pourquoi ne pas lui donner la préférence ?
Elle peut également trouver des indications particulièrement utiles en médecine sportive, par exemple aussi bien à titre de mise en condition qu’à titre de traitement des claquages tendino-musculaires et autres traumatismes.
Chez les fatigués, les surmenés, les anxieux, une rééquilibration peut être obtenue par l’Acupuncture dans les meilleures conditions qui soient.
Pour terminer, nous ne saurons mieux faire que de formuler un vœu : que la médecine occidentale allopathique conserve la place qui lui revient, que l’acupuncture prenne la place qui lui est due, et que toutes deux associées, puissent unir leur efficacité pour le plus grand soulagement du malade.